Difficultés financières
Reste à vivre
Autrefois lorsqu’un établissement prêteur devait se prononcer sur l’octroi ou le refus d’un prêt, il raisonnait en « taux d’effort », or il s’est avéré qu’il valait mieux raisonner en « reste-à-vivre » pour déterminer la capacité de remboursement d’un emprunteur, tout en s’appuyant sur des outils efficaces de calcul…
Par « reste-à-vivre » on entend la part de ressources d’un particulier ou d’un ménage qui subsiste à sa disposition pour faire face à l’ensemble des charges courantes, une fois l’ensemble des mensualités et prélèvements obligatoires déduits.
Les charges courantes sont : le chauffage, l’eau, l’électricité, le téléphone, l’alimentation, les frais de transport, l’habillement… pour ne citer que quelques uns des postes budgétaires.
C’est pourquoi le « reste-à-vivre » est une notion plus importante que le ratio d’endettement pour d’une part déterminer la capacité d’un candidat à l’emprunt à rembourser et d’autre part pour permettre aux commissions de surendettement de définir les plans de remboursement.
Prenons l’exemple de deux familles composées de quatre personnes et propriétaires de leur logement.
La famille MULLER dispose de revenus nets par mois de 3100€. Le montant de leurs remboursements s’élève à 1860€ soit 60% d’endettement.
Le « reste-à-vivre » familiale est de 1240€, ce qui représente 310€ par personne (« reste-à-vivre individuel »)
La famille GERARD dispose de revenus nets par mois de 2000€ le montant de leurs remboursements s’élève à 900€ par mois soit 45% d’
endettement. Le reste-à-vivre familiale est de 1100€ soit 275€ par personne (« reste-à-vivre individuel »).
Conclusion : La famille Gérard bien que moins endettée que la famille Muller (45% contre 60%) dispose cependant d’un « reste à vivre » moins important que l’autre famille.
Il est donc important de bien garder à l’esprit qu’avant de contracter un emprunt ou de s’engager pour un plan de remboursent : il faut pouvoir, pour chaque personne du foyer, vivre un mois avec le « reste-à-vivre » individuel.
Le « reste-à-vivre » n’est pas universel, il dépend de nombreux critères individuels, c’est pourquoi chaque consommateur est le mieux placé pour apprécier le sien.