Depuis le 1er février 2008, le taux de rémunération du Livret A est de 3,5%.
Si le mécanisme automatique de revalorisation s'était exercé, c'est un taux de 4% qui aurait dû s'appliquer au Livret A.
Ce mécanisme s'applique chaque année, en février et en août, et établit une variation du taux selon une moyenne effectuée entre l'inflation (hors tabac) et l'Euribor ("euro interbank offered rate", taux que les banques appliquent lorsqu'elles se prêtent de l'argent entre elles).
Sur recommandation du gouverneur de la Banque de France, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a décidé de suspendre le mécanisme automatique de revalorisation du taux de rémunération du Livret A et de modérer la hausse de ce taux en le limitant à 3,5%.
Auparavant rémunéré à 3%, le Livret A gagne 0,5% afin de répondre à la baisse de pouvoir d'achat subie par les consommateurs français en fin d'année 2007.
Le Livret A est en effet détenu par plus de 45 millions de consommateurs français.
Le président a exliqué, le 16 janvier, qu'une augmentation plus élevée du taux de rémunération du Livret A serait très préjudiciable pour l'achat de logements sociaux.
En effet, les encours du Livret A, centralisés par la Caisse des dépôts et consignations (CDC) sont utilisés pour le financement de ces logements.
Si le taux du Livret A augmente, le coût des emprunts souscrits par les organismes en charge du logement social augmente de la même façon.
A noter :
Le taux de rémunération de Livret d'Epargne Poulaire (LEP) a, quant à lui, été réhaussé de 0,25%.